Qui écrit de droite à gauche ?

Bien qu’elle soit l’expression graphique du langage, l’écriture a ceci de mystérieux qu’elle nous parle.

Toute écriture s’appuie sur un alphabet bien défini.

L’alphabet que nous utilisons pour écrire le français est le résultat de plusieurs siècles d’évolution.

C’est un alphabet dit latin dont l’origine provient de l’alphabet grec qui fut le premier à être utilisé en Europe.

Les langues latines s’écrivent de la gauche vers la droite et, pour nous, c’est le sens le plus naturel qui soit.

D’ailleurs, la majeure partie des langues s’écrivent ainsi..

Pour autant, est-ce que cela a toujours été le cas ? Est-ce que ce qui est naturel pour nous l’était également pour nos ancêtres ?

L’arabe, qui est la langue du Coran et dont l’alphabet s’écrit de droite à gauche, est certainement la plus connue d’entre elles, mais quelles sont les autres langues qui utilisent un sens différent du nôtre et pourquoi ?

Voici quelques éléments de réponse.

Pourquoi certaines langues sont écrites de droite à gauche ?

La réponse à cette question est très simple : par souci de commodité et d’adaptation aux outils et supports utilisés pour écrire.

En effet, la majorité des gens sont droitiers ; de ce fait, ils tenaient leur outil pour écrire (biseau,..) de la main droite et le marteau de la main gauche, ce qui rend une écriture de la droite vers la gauche plus facile.

C’est également le cas lorsque l’on écrit sur des parchemins : il est plus facile d’écrire de la main droite (pour un droitier) et d’utiliser la main gauche pour le maintenir et le dérouler vers la gauche.

La question qui se pose maintenant : dans ce cas, pourquoi la plupart des langues s’écrivent de la gauche vers la droite ?

Pour tenter d’y répondre, faisons un peu d’histoire.

L’écriture serait apparue en Mésopotamie, puis en Egypte de manière totalement différente, il y a plus de 5000 ans.

En Mésopotamie, les sumériens ont d’abord développé une écriture basée sur des pictogrammes, c’est-à-dire des représentations schématiques d’objets, de lieux ou d’idées.

Au fil du temps, leur écriture va évoluer et ils vont adopter une écriture cunéiforme. À l’aide d’une pointe taillée en biseau, ils formaient des coins sur des tablettes d’argile humide qu’ils faisaient ensuite sécher dans un four.

Au départ, l’écriture sumérienne était dirigée de la gauche vers la droite, puis les peuples ont transféré le sens de cette écriture de la droite vers la gauche.

Pourquoi ? Par commodité, comme nous l’avons dit précédemment : la plupart des gens étant droitiers, ils tenaient le biseau de la main droite et le marteau de la main gauche, rendant plus facile une écriture de droite à gauche.

Par la suite, d’autres peuples vont emprunter cette écriture. Le premier alphabet cunéiforme, un signe correspondant à une lettre, apparaît il y a environ 3000 ans.

Deux siècles après les sumériens, les égyptiens inventèrent les hiéroglyphes qu’ils écrivaient sur des rouleaux de papyrus ou de cuir.

Le sens de cette écriture allait autant de la droite vers la gauche que de la gauche vers la droite ou de bas en haut, et ce, en fonction de la direction vers laquelle était dirigé les visages présents dans ces hiéroglyphes.

Jusque là, nous voyons clairement que l’écriture de gauche à droite n’était pas la norme la plus répandue.

Pour appuyer ce propos, voyons de quelle façon s’est propagée l’écriture en Europe.

Avant l’apparition des lettres latines, l’écriture étrusque ancienne était utilisée en Italie et s’écrivait de droite à gauche.

Quant aux grecs, ils utilisaient l’alphabet phénicien qui s’écrivait de droite à gauche. Ils y apportèrent quelques modifications, dont l’adoption d’une écriture dite “ boustrophédon “.

Cela consiste à alterner le sens de lecture et d’écriture d’une ligne à l’autre : une ligne de droite à gauche, puis celle du dessous de gauche à droite, puis de nouveau de droite à gauche et ainsi de suite.

Face à la difficulté et aux erreurs dues à cette écriture, les grecs décidèrent de n’écrire que dans un seul sens : de gauche à droite.

A leur tour, les romains adoptèrent ce sens d’écriture pour les lettres latines qui, avec la propagation de l’empire romain, seront les lettres les plus utilisées en Europe.

Cette tendance s’est ensuite répandue à travers le monde en même temps que le colonialisme européen.

Enfin, tout comme les hommes écrivaient de la droite vers la gauche en accord avec leurs outils et supports, un grand nombre de peuple s’adaptèrent à l’apparition du papier et à l’utilisation de l’encre.

Écrire de la droite vers la gauche engendrait des tâches sur le papier dues à la main qui se posait sur les mots dont l’encre était encore fraîche, ce qui n’est pas le cas lorsque l’on écrit dans l’autre sens.

S’il fallait un dernier argument pour démontrer que notre sens d’écriture n’est pas la norme de départ, sachez que le japonais et le chinois, bien qu’ils s’écrivent et se lisent de haut en bas, le sens du texte se dirige de la droite vers la gauche… comme la langue arabe et toutes les autres langues que nous vous présentons ci-dessous.

Les 12 langues qui s’écrivent de droite à gauche

De nos jours, les spécialistes tendent à s’accorder qu’il existe environ 7000 langues parlées dans le monde.

Parmi toutes ces langues, seulement 12 s’écrivent de la droite vers la gauche :

  • l’arabe
  • l’araméen
  • l’azeri
  • le divehi
  • le fula
  • l’hébreu
  • le kurde
  • le n’ko
  • le persan
  • le rohingya
  • le syriaque
  • l’urdu.

Pour la majorité d’entre elles, ce sont soit des langues dites sémitiques, soit leur écriture s’appuie sur un abjad et non pas sur un alphabet latin.

Les langues sémitiques s’écrivent généralement de droite à gauche, mais ce n’est pas systématique, citons à titre d’exemple le maltais qui utilise un alphabet latin.

Les langues sémitiques désignent un groupe de langues parlées depuis l’antiquité en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et dans la Corne de l’Afrique.

Elles font partie d’une branche de la famille des langues afro-asiatiques ou afrasiennes.

Faisons un petit tour d’horizon de ces langues qui s’écrivent de droite à gauche.

1/ L’arabe

L’arabe est la langue sémitique la plus parlée à travers le monde avec près de 400 millions d’arabophones !

Loin devant ses deux poursuivantes : l’ampharique (90 millions) et l’hébreu (8 millions).

La langue arabe est d’ailleurs la 5ème langue la plus parlée dans le monde.

Il existe 26 États, répartis en Afrique et en Asie, qui désignent l’arabe comme langue officielle.

L’écriture de la langue arabe se base sur un abjad, c’est-à-dire un alphabet consonantique.

La particularité d’un abjad est de ne retranscrire que les consonnes. Quant aux voyelles, elles sont implicites et le lecteur doit connaître la langue pour pouvoir les prononcer.

Cependant, il est possible que certains mots d’un texte soient écrits avec leurs accents ou même des textes entiers destinés aux débutants en langue arabe.

L’alphabet arabe se compose de 28 lettres, qui s’écrivent de manière différentes en fonction de leur place dans un mot :

  • au début ;
  • au milieu ;
  • à la fin ;
  • isolée.

L’arabe littéraire, appelé “ fusha “ en arabe (العَرَبِيَّة الفُصْحَى), est la langue de l’islam, la langue du Coran, la langue du Prophète Mohamed (ﷺ) ainsi que de ses compagnons, lalangue des sciences religieuses et des musulmans en général.

L’arabe a influencé de nombreuses langues telles que le français, le turc, le swahili, le sicilien, le serbo-croate, le tatar ou encore le persan.

Il y a plusieurs théories quant aux origines de l’écriture arabe.

La plus probable serait que cet alphabet remonte à l’alphabet nabatéen, qui lui est un dérivé de l’alphabet arméen, lui-même issu du phénicien.

2/ L’araméen

Le terme “ araméen “ trouve son origine du nom “ Aram “, qui est une région située au centre de la Syrie actuelle.

L’araméen est une langue sémitique.

Les spécialistes estiment que l’alphabet araméen est l’ancêtre de l’alphabet arabe et hébreux notamment.

L’aréméen selon son propre alphabet s’écrit : (ארמית).

Cette langue est considérée comme en voie de disparition et ,selon l’unesco, elle comptait en 2010 environ 500 00 locuteurs dans le monde, répartis dans des villages et des régions reculées en Syrie, en Turquie, en Irak et en Iran.

Au cours de sa longue histoire écrite de plus de 3000 ans, l’araméen a été utilisé en tant que langue “ nationale “, administrative ou des cultes religieux.

3/ L’azeri

L’azeri est une langue turcique, c’est-à-dire qu’elle est de la famille des langues turques.

L’azeri ou l’azerbaidjanais est principalement parlé en Azerbaïdjan et en Iran, ainsi que dans d’autres pays du Caucase (Daghestan, Arménie, Géorgie, Kazakhstan, Turkménistan, Ouzbékistan, Kirghizistan) ou encore en Estonie.

Le nombre de locuteurs est estimé entre 25 et 35 millions, dont plus de 10 millions en Iran et plus de 9 millions en Azerbaïdjan, soit 90% de la population de ce pays.

L’azeri s’écrivait à l’origine avec l’alphabet arabe ou arabo-persan et donc de droite à gauche, mais à partir de 1929 sous l’influence de la Turquie et des réformes de Mustafa Kemal Atatürk, il s’écrit avec l’alphabet latin, comme le turque, et ce, jusqu’en 1939.

A partir de cette date, l’azeri passe à l’alphabet cyrillique avant de revenir à l’alphabet latin en 1991.

Quant à l’azeri iranien, il s’appuie toujours sur l’alphabet arabe : (الأَذْرِيَة).

Selon l’alphabet perso-arabe, “ azeri “ s’écrit comme suit : (آذری).

4/ Le divehi

Le divehi est la langue officielle des Maldives, ainsi que du Lakshadweep et son nombre de locuteurs est estimé à 300 000.

Le divehi a été influencé par de nombreuses langues, notamment l’arabe.

Son écriture se base sur un abjad (alphabet consonantique) qui lui est propre appelé le thâna et s’écrit de droite à gauche.

Le thâna est dérivé de l’alphabet arabe, mais contrairement à ce dernier, les lettres sont toujours séparées entre elles et ne changent pas en fonction de leur place dans le mot (début, milieu, fin, isolées).

Il comprend au total 38 lettres.

Le divehi s’écrit selon l’alphabet thâna : (ދިވެހިބަސް) ; on note facilement sa ressemblance avec l’arabe dans l’écriture des voyelles ou des lettres. Dans le cas présent, deux lettres rappellent fortement le waw (و) et le raa (ر) de l’alphabet arabe.

5/ Le fula

Le fula, également appelée “ peul “, “ fulfulde “ ou “ pular “, est la langue maternelle des ethnies peules.

Le terme “ peul “ est un terme français, alors qu’en anglais on désignera plutôt cette langue par “ fula “ ou “ fulani “, tous deux emprunté à l’arabe (الفُولَانِي) et au mandingue (ensemble de langues d’Afrique de l’ouest).

Elle fait partie d’un petit groupe de langues parlées entre le Sénégal et le Sahel Central.

Le nombre de locuteurs est très difficile à estimer, mais on parle en général de plus de 60 millions.

Le fula a la particularité de s’écrire au moyen de trois alphabets : l’alphabet latin, qui est celui ayant un statut officiel, l’alphabet arabe et l’alphabet adlam.

L’adlam a été inventé en 1989 par deux enfants, il comporte 34 lettres et s’écrit comme l’arabe de droite à gauche.

Le terme “ fulfulde “ s’écrit selon cet alphabet : (𞤊𞤵𞤤𞤬𞤵𞤤𞤣𞤫).

6/ L’hébreu

L’hébreu est une langue sémitique et est la langue officielle d’Israël, au sein duquel elle compte plus de 9 millions de locuteurs et 1 million dans le reste du monde.

En hébreu moderne cela s’écrit ainsi : (עִבְרִית).

L’écriture hebraique dérive de la calligraphie du phénicien.

Son alphabet comporte 22 lettres et l’écriture actuelle de l’hébreu est appelée écriture carrée ou écriture assyrienne. Cette écriture est celle utilisée pour l’impression.

Elle cohabite avec une autre écriture dite cursive.

L’alphabet hébraïque est appelé aleph beth du nom de ses deux premières lettres.

7/ Le kurde

Le kurde est une langue indo-européenne parlée par les Kurdes, dont la communauté est estimée à plus de 25 millions et répartis sur la vaste région du Kurdistan.

Cette région comprend le sud-est de la Turquie, le nord-est de l’Irak, le nord-ouest de l’Iran, ainsi que le nord-ouest et le nord-est de la Syrie.

Le kurde peut s’écrire selon 3 alphabets différents et cela en fonction des régions.

L’alphabet arabe est utilisé par les Kurdes d’Irak et d’Iran et s’écrit donc de droite à gauche : (كُورْدِي).

Les kurdes des ex-républiques soviétiques utilisent l’alphabet cyrillique, quant aux kurdes de Turquie et de Syrie, ils utilisent l’alphabet latin.

Le kurde est avec l’arabe la langue officielle du Kurdistan irakien, une région autonome du nord de l’Irak.

8/ Le n’ko

Le n’ko est une écriture inventée en 1949 par le guinéen Solomana Kanté, afin de mieux retranscrire les sonorités des langues mandingues, qui jusque-là utilisaient l’alphabet latin ou arabe.

Le terme n’ko signifie “ je dis “ dans toutes les langues mandingues et s’écrit selon ce système d’écriture : (ߒߞߏ).

L’alphabet n’ko est composé de 20 consonnes, 7 voyelles et 8 signes diacritiques qui servent à indiquer les différents tons.

De nos jours, le n’ko est principalement employé en Guinée, au Sénégal, au Mali, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso.

Pour mettre au point son système d’écriture, Solomana Kanté aurait demandé à des villageois illettrés de tracer des caractères à même le sol dans l’ordre qui leur semblait naturel.

Il en déduit que son écriture se propagerait plus facilement si elle s’écrivait de la droite vers la gauche.

Cependant, une étude récente tend à démontrer que cette écriture a été inventée au Mali au début du 18ème siècle et que Souleyman Kanté l’a seulement remis au goût du jour.

9/ Le persan

Le persan est parlé par plus 60 millions de personnes à travers le monde, majoritairement en Iran.

C’est une langue indo-européenne.

Le persan est la langue officielle de l’Iran, de l’Afghanistan et du Tadjikistan.

La langue persane est également appelé “ farsi “ (فَارِسِي) qui est l’arabisation du terme “ parsi “ (پَارِسِي).

Son écriture se base sur l’alphabet arabe depuis la conquête musulmane au milieu du 7ème siècle.

Il se compose de 32 lettres, les 28 lettres de l’alphabet arabe auxquelles ont été ajouté 4 autres lettres, pour 4 sonorités que l’on ne retrouve pas dans la langue arabe : (پ), (چ), (ژ), (گ).

10/ Le rohingya

Le rohingya est une langue indo-aryenne et compte près de 1.8 millions de locuteurs.

C’est une langue parlée principalement au Bangladesh dans la région de Chittagong dans le sud du pays et dans le sud-est de la Birmanie.

Le rohingya s’écrit selon plusieurs alphabets : arabe, hanifi et syllabaire.

Dans sa variante urdu, le rohingya utilise l’alphabet arabe auquel on été ajouté d’autres lettres provenant d’autre langues, afin de s’adapter aux sonorités du rohingya, portant ainsi son total à 40 lettres.

Le rohingya s’écrit également avec l’alphabet hanifi. Ce dernier a été inventé en 1980 par Maulana Hanif et compte 38 caractères dont 28 consonnes et s’écrit de droite à gauche.

Ci dessous, le mot “ rohingya “ écrit selon :

  • l’alphabet arabe : (روهينغيا)
  • l’alphabet hanifi : (rohingya hanifi)

Enfin, il est possible d’écrire le rohingya avec l’alphabet syllabaire birman, et depuis peu, il s’écrit aussi en caractère latin, reprenant les lettres de A à Z auxquelles s’ajoutent deux lettres supplémentaires.

11/ Le syriaque

Appelé également araméen moderne, le syriaque est parlé par environ 400 00 locuteurs dans le monde.

Ils sont très éparpillés, mais ils se situent principalement dans le nord de l’Irak et au sud-est de la Turquie.

Le syriaque est une langue sémitique et est surtout utilisé pour les rites religieux de certaines communautés chrétiennes du Moyen-Orient en Turquie, en Irak, en Jordanie, en Iran, en Syrie, au Liban et en Inde.

La langue syriaque est un dialecte d’araméen occidental très ancien et a pour origine l’araméen qui était parlé dans le nord de la Mésopotamie.

Le syriaque s’écrit à partir de l’alphabet syriaque qui est un dérivé de l’alphabet phénicien.

C’est un abjad qui comporte 22 lettres.

Le terme “ syriaque “ s’écrit selon son alphabet : (ܣܘܪܝܝܐ).

12/ L’urdu

L’urdu est une langue indo-iranienne comptant plus de 170 millions de locuteurs, dont près de 80 millions l’utilisent comme langue première.

C’est la langue officielle du Pakistan et de plusieurs régions de l’Inde.

Le mot “ urdu “ est une abréviation qui provient de l’expression “ zabān-e urdu-e mu’alla “ qui signifie “ langue des camps glorieux/royaux “.

L’urdu est également appelé “ lashkari “ et s’écrit au moyen d’un alphabet perso-arabe modifié par l’ajout de plusieurs caractères, portant son total à 38.

Selon cet alphabet, le terme “ urdu “ s’écrit comme suit : (اُرْدُو).

L’urdu est très proche du hindi et emprunte énormément de champs lexicaux à l’arabe et au persan.

Quelques langues qui s’écrivent dans d’autres sens

Que ce soit de droite à gauche ou de gauche à droite, la majorité des langues adoptent une écriture d’abord horizontale, puis de haut en bas.

Cependant, certaines langues s’écrivent de manière verticale.

La majeure partie de ces langues sont originaires d’Asie, comme :

  • le chinois mandarin, dont le système d’écriture est appelé zongpai ;
  • le japonais, dont l’écriture est appelée tategaki ;
  • le coréen, dont l’écriture est appelée seroseugi ou jongseo.

Le japonais, le chinois, le coréen et le vietnamien s’écrivent traditionnellement en colonnes verticales qui se lisent de la droite vers la gauche.

Ces systèmes d’écritures trouvent également leur origine dans les supports qui étaient utilisés et qui étaient longs et étroits.

En effet, ils avaient recours à des bâtons de bambou liés les uns aux autres, des carapaces de tortues, des ossements d’animaux ou encore des parchemins en peaux d’animaux, ce qui facilitait une écriture verticale.

Le fait que la majorité des gens soient droitiers, ils tenaient leur outils de la main droite et déroulaient leur support de la main gauche.

De ce fait, ils adoptèrent une écriture allant de la droite vers la gauche.

De nos jours, il est de plus en plus courant que ces langues s’écrivent horizontalement de gauche à droite, et ce, afin de s’adapter aux normes informatiques ou aux écrits scientifiques et mathématiques par exemple.

Enfin, il existe également des langues qui s’écrivent du bas vers le haut. Un des rares exemples de ce système d’écriture est le touareg.

L’alphabet touareg appelé aussi “ tifinagh “ s’écrit traditionnellement de manière verticale et de bas en haut, mais peut également s’écrire horizontalement, de droite à gauche ou de gauche à droite, en boustrophédon et parfois en spirale.

Pour conclure, chaque langue a évolué à travers les siècles et l’écriture avec elle.

Quel que soit le sens de son écriture, apprendre une langue, c’est aussi apprendre une histoire et une culture.

C’est voyager et découvrir de nouveaux pays.

Cela demande de s’imprégner de sa culture et de son histoire, de s’adapter à ses us et coutumes, comme lorsque l’on visite un pays.

C’est ainsi que vous pourrez progresser plus rapidement et intégrerez les particularités de la langue que vous apprenez.

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